Klaus ne pensait pas, et ce sincèrement, s’être déjà senti aussi… léger que depuis qu’il avait enfin retrouvé Avril. C’était comme si il était enfin entier, comme si il avait retrouvé en même temps qu’Avril une partie de lui-même qui lui faisait être bien dans son costume bleu foncé, très foncé. Mais même entier, Klaus Adler n’en était pas moins cet héritier paranoïaque Adler, et il redoublait maintenant de prudence depuis qu’il venait régulièrement en Angleterre pour voir son double justement. Il avait dû partir une bonne demi-heure en avance pour être sûr de perdre en chemin les espions potentiels que son père avait surement lâché sur lui. Même avec toute sa bonne volonté, Klaus n’était pas tout à faire sur de les avoir tous semé. Pour ca, il avait toujours ces quelques personnes, bien placées dans l’industrie de la dératisation, qui se chargeraient de passer le ménage après lui. Après être passé par Berlin, Paris et Londres, Klaus avait fini par arriver à Godric’s Hollow où il devait prendre le café avec sa sœur. Sa sœur. Il avait encore du mal à croire qu’il avait une sœur, mais c’était pourtant vrai. Ca lui donnait envie de sourire à chaque fois.
Klaus entra dans le café où ils avaient prévu de se rejoindre et monta sur la mezzanine pour retrouver Avril. Elle était déjà là et elle était toujours aussi élégante. Klaus sourit, et vint la rejoindre.
« Je suis navrée de te faire sortir par ce temps-là Klaus. Moi qui comptait sur un rayon de soleil pour qu'on s'installe en terrasse... »
« Ne sois pas navrée Avril, cet intérieur est tout à fait charmant, et convient tout à fait pour prendre le thé avec toi. »
Après avoir retiré, et dans cet ordre précis, ses gants, son écharpe puis son manteau, Klaus tira silencieusement sa chaise en arrière pour finir par s’asseoir. Il avait toujours ce sourire aux lèvres, sourires qu’il réservait uniquement à Avril depuis une semaine maintenant. Oh, bien entendu Klaus ne souriait pas que pour elle, il n’était tout de même pas de pierre, surtout avec ses enfants (bien que Noah recevait plus de sourcils froncés qu’autre chose, mais ceci est une autre histoire). Mais le sourire que Klaus avait avec Avril était tout autre. Il allait de soi, il venait de son vide rempli de bien être au fond de son ventre. Il était naturel, inné et rien que pour elle.
« Comment fut ta journée ? »
Tout en demandant cela, Klaus se dit qu’il allait commander un thé.