| Drink Me To The End Of Love (pv) | |
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Talia et Lola AlmadovarJOURNALISTE MODELE OCCASIONNEL.
| Sujet: Drink Me To The End Of Love (pv) Mer 8 Aoû - 20:10 | |
| Venir à Londres n'avait pas été un choix pour Lola et pour le moment, ça ne se résumait qu'à une succession de déconvenue. En traquant les petites fraudes insignifiantes de Hugo Mendes, la jolie mexicaine avait fini par remonter un bien plus gros scoop qu'elle n'aurait imaginé, détournement de fonds c'était la plus jolie de toutes les choses que Lola avait dans son petit carnet nommé "Mendes". Un petit carnet qui avait failli lui coûter la vie à San José Chinantequilla. Elle s'en était tirée uniquement parce que Mendes l'avait sous estimée en engageant de grosses brutes sans cervelle. Elle était revenue à la maison dans un état lamentable. Son père l'avait réceptionnée et immédiatement emmenée à Diego.
Elle s'en était remise, rien ne pouvait mettre à terre Lola Almadovar (du moins c'était ce qu'elle avait dit en ouvrant difficilement un oeil). Ça n'avait pas suffit à convaincre Miguel de laisser sa fille courir les criminels dans le désert mexicain. Il avait été plus que clair là dessus, tant que Mendes était de la partie, elle était out. Il avait suggéré de la faire passé pour morte, ce qu'elle avait refusé mais elle avait dû accepter Londres. A peine peine y avait-elle posé le pied que le Ministère de la Justice Mexicaine l'avait interdite de séjour sous le prétexte qu'elle avait publié de pamphlets diffamatoires qui entachait l'image du pays et de ses dirigeants. Son père s'était fait un malin plaisir de lui envoyer la Gazette mexicaine pour qu'elle soit avertie. Il avait toujours une longueur d'avance sur elle. Généralement parce qu'elle ne voulait pas trop en savoir sur ce que son père faisait.
En arrivant à Londres il lui avait donc fallu reprendre ses marques, se remettre à l'anglais surtout, son accent la trahissait à toute les syllabes, ça finirait par s'effacer elle le savait.
Cet après-midi, notre jolie Lola s'était assise en terrasse d'un bar très fréquenté, surtout par des clients jeunes, hommes et femmes également qui jouaient pour la plupart le jeu de la séduction.
La mexicaine ne passait pas inaperçue, seule devant son café, ses longues jambes moulées dans un jean et mises en valeur par des talons aiguilles qui auraient même fait pâlir les allergiques à la mode. Ses lèvres se posèrent sur le rebord de la tasse. Elle ferma les yeux, prête à savourer son café comme elle le faisait chez elle, au Mexique. Mais au lieu d'une expression de volupté c'est une grimace de surprise qui se peint sur son visage.
- Et ils appellent ça "du café"...
Du café! Non ça c'était... une boisson à base de grain de café épuisé, rien avoir avec ce délice colombien qu'elle prenait tous les matins au lever. Il allait falloir que son père lui fasse un petit envoi.
Lola posa son café. De toute façon elle n'était pas venue là pour le café, mais parce qu'elle cherchait quelque chose en particulier... |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Drink Me To The End Of Love (pv) Jeu 9 Aoû - 13:59 | |
| « C'est ce macchabée qui te travaille encore ? » La voix de Shawn vrilla jusqu'à ses oreilles sans que celui-ci ne montre un quelconque signe d'intérêt. Le front plissé, le regard pensif, et un claquement de langue pour toute réponse, Tyler passa la porte de l'appartement sans un mot tandis que derrière lui son aîné répliqua blasé : « Bonne journée à toi aussi ! » Faisant fi de tout reproche, Tyler descendit donc dans les ruelles de Londres, costume impeccable mais visage songeur qui laissait apercevoir une sorte de frustration agacée : cela faisait déjà quelques jours qu'un cadavre défraîchi lui posait problème, refusant de lui livrer les derniers secrets de sa mort provoquée sans aucun doute par un poison puissant mais non élucidé. Il s'imaginait déjà la voix nasillarde de son supérieur, roucouler craintivement à son oreille afin de le hâter (ou de lui demander gentiment selon le regard assassin de Carlson et la façon abrupte de tenir son scalpel) de trouver les composants de cet étrange poison convoité. Le jeune homme qui haïssait l'échec en venait à ne penser qu'à cette affaire même lors de ses jours de congés, et c'est ainsi qu'il déambula sans but précis dans les rues, dans l'espoir sans doute qu'une illumination ne se trouvant ni dans les livres ni dans ses recherches ne vienne toquer à son esprit.
Son regard vif se leva sur un café bondé dont l'odeur âpre de la caféine avait titillé son odorat ; Tyler darda alors le petit commerce sans considérer les gens autour, comme s'ils n'étaient que des poupées inertes faisait office d'accessoire de décoration. C'est alors que son intuition vit juste, quand de ses prunelles pensives il toisa le café brûlant apporté par un serveur à une jolie métisse attablée à une terrasse. Un déclic enclencha les rouages de ses réflexions et voilà qu'il pensa à toute vitesse, qu'il comprit, qu'il déduisit, qu'il fut satisfait d'avoir enfin pu mettre le doigt sur cet élément manquant... ou du moins de le toucher de près. Rapidement, le jeune homme retira un carnet de note de la poche de sa veste intérieure et y écrivit d'une telle vitesse qu'on pouvait aisément le croire possédé. Un pas, puis deux, le nez plongé dans son carnet sans même daigner regarder autour de lui (les autres se pousseraient bien sur son passage, après tout), le jeune intellectuel au regard de braise et à la peau aussi pâle que ses amis macchabées vint s'asseoir à une table tout en continuant d'écrire.
« Hmm... » Il lui semblait avoir entendu quelques secondes auparavant la voix d'une femme se plaignant du mauvais café anglais, laquelle avait eu bien du mal à se faire un chemin dans le crâne de Tyler puisqu'il considéra ses propos qu'à cet instant. Conscient que cette dernière le fixait, puisque dans sa grande délicatesse inexistante l'islandais avait pris place face à la demoiselle sans même lui demander son avis, il eut soudain un bref sourire en coin, arrogant quoique amusé par les dires de la femme à l'accent chantant. « Ce que l'anglais cuisine, l'anglais empoisonne. » Dans tous les sens du termes pour le coup, mais soit. Tyler ferma d'un coup sec son carnet de note, ravi d'y avoir prescrit ses éléments manquants, et toisa la belle inconnue d'un regard trop pénétrant pour être polissé. Bien sûr son accent islandais, plus dur et froid que les intonations chaudes de la Mexicaine face à lui, mentionnait des origines vikings qui n'avaient pas franchement la palme de la gastronomie non plus mais il était toujours agréable de renvoyer la balle aux autres.
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| | | Talia et Lola AlmadovarJOURNALISTE MODELE OCCASIONNEL.
| Sujet: Re: Drink Me To The End Of Love (pv) Jeu 9 Aoû - 15:02 | |
| Le café tel que Lola l'aimait c'était une caresse brûlante sur ses lèvres et un arôme qui incendiait ses sens pour la tirer doucement d'une nuit de sommeil souvent courte. Ça devait avoir au moins autant de substance et de présence qu'un homme... Lola les aimait généralement corsé et sans artifice, vrai jusqu'à la dernière gorgée.
A défaut de cela, elle se retrouvait à poser les lèvres presque à contre coeur dans cet infâme jus de chaussettes qui, bien loin d'éveiller ses sens à ce qu'ils avaient de plus subtils, ne lui inspirait qu'une grimace de dégoût. Pourtant à ce moment précis elle avait cruellement besoin d'inspiration. Hors de question de rédiger une romance pseudo-voyeuriste sur l'histoire d'amour hypothétique d'un célèbre joueur de quidditch avec une illustre inconnue qui cumulait au moins deux fois l'âge de son amant au compteur. Ce n'était pas du tout le style de Lola et si elle devait faire ses preuves dans une rubrique aussi minable que celle où on l'avait momentanément affectée, elle le ferait avec style et perspicacité. Pas question de fouiller les poubelles des gens et de s'abreuver de ragots de bonne femme.
Comme elle mûrissait sa réflexion, cherchant à activer quelque processus de création d'entre les rouages dépités de son âme de reporter libre, un homme vint s'asseoir à sa table sans même un regard ni un mot. En soi, elle n'avait rien contre sa présence mais son attitude ne laissait pas de susciter quelques réactions qu'elle tut dans un premier temps.
Elle le détaillait appréciant toute la suffisance du personnage quand il finit par répondre à la critique qu'elle avait émise pour elle seule quelques secondes plus tôt.
« Ce que l'anglais cuisine, l'anglais empoisonne. »
Elle eut un petit mh amusé. Là dessus elle ne pouvait pas le contredire. Écartant son café d'une main, elle reporta son attention pleinement sur l'homme qui, à l'entendre, devait venir du Nord de l'Europe. Une froideur toute surprenante mais qui lui donnait d'emblée quelque chose de plus intriguant que les autres s'il en avait eu besoin.
Leur regard s'interceptèrent et il semblait tout d'un coup beaucoup plus présent mais bien loin de s'en intimider Lola haussa un sourcil, laissant un sourire narquois poindre à la commissure de ses lèvres. Elle avait une certaine prestance qu'elle tenait de son père et quand elle se trouvait face à ce genre d'individu, elle n'en était que rehaussée. Bien loin de se laisser impressionner par l'attitude de son vis-à-vis, elle finit par répondre sans détourner le regard ni ciller :
« Et vous vous obstinez à boire leur café? » , son sourire se tinta d'une pointe de malice.
Elle aurait très bien pu lui dire qu'il était d'une arrogance crasse mais l'arrogance ce n'était pas ce qui manquait chez les Almadovar. Elle en avait l'habitude et il n'y avait probablement pas défaut qui lui plaise plus chez Alicante ou chez Dakota, son frère aîné. Chez un inconnu c'était tout autre chose et le jeu lui semblait une bien meilleure façon de décider s'il fallait être amusée ou dépitée.
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